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Pourquoi un courtier immobilier ne peut représenter les deux parties dans une même transaction

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Courtier immobilier au service des acheteurs

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Balance entre maison et argent illustrant les intérêts opposés d’un vendeur et d’un acheteur en immobilier.

La clarté des rôles : un principe essentiel

Dans le contexte d’une transaction immobilière, la clarté des rôles est essentielle.

Un(e) courtier(ère) ne peut pas prétendre défendre les intérêts d’un(e) acheteur(euse) tout en représentant, en même temps, ceux du ou de la vendeur(euse). Ce serait tenter de concilier deux volontés opposées, dans un moment où chaque partie cherche à obtenir les meilleures conditions.

Une interdiction désormais inscrite dans la loi

Depuis le 10 juin 2022, la Loi sur le courtage immobilier du Québec interdit formellement à tout courtier(ère) immobilier(ère) de représenter simultanément un(e) acheteur(euse) et un(e) vendeur(euse) dans une même transaction.

Cette interdiction vise à :

  • protéger les consommateurs ;

  • prévenir les conflits d’intérêts ;

  • renforcer la transparence dans le processus immobilier.

Cette règle n’est ni théorique ni symbolique. Elle impose une structure rigoureuse, redéfinit les responsabilités du courtier, et oblige chaque partie à être représentée de manière indépendante.

Un conflit d’intérêts structurel

La transaction immobilière repose sur une négociation où les intérêts des parties sont naturellement opposés  :

  • L’acheteur(euse) souhaite payer le moins possible, avec des conditions favorables ;

  • Le ou la vendeur(euse) souhaite obtenir le maximum, dans les conditions les plus avantageuses pour lui ou elle.

Dans ce contexte, il est objectivement impossible pour un(e) courtier(ère) de défendre pleinement les deux. Tenter de le faire crée un conflit d’intérêts direct, qui mine :

  • l’efficacité, la loyauté et la transparence du courtage.

La loi impose donc un choix clair : le ou la courtier(ère) doit s’engager exclusivement auprès d’une seule des parties. Il n’est plus permis de « servir deux maîtres ».

Protection numérique des renseignements personnels dans le courtage immobilier, avec cadenas et icônes de sécurité.

La protection de la confidentialité stratégique

Un(e) courtier(ère) immobilier(ère) est appelé(e) à recueillir et analyser des informations sensibles, comme :

  • le budget maximal de l’acheteur(euse) ;

  • le prix plancher accepté par le ou la vendeur(euse) ;

  • les motivations réelles, contraintes ou marges de négociation de chacun(e).

Si un(e) même professionnel(le) détient ces deux types d’information, le risque de compromission est majeur.

Même avec les meilleures intentions, il devient pratiquement impossible de garantir que l’information stratégique de l’un(e) ne soit pas utilisée, consciemment ou non, au bénéfice de l’autre.

La loi protège donc les consommateurs en empêchant cette double position et en forçant une séparation claire des rôles.

Couple heureux célébrant l’achat de leur nouvelle maison

Encadrer les pratiques et prévenir les abus

L’OACIQ, en tant qu’organisme d’autoréglementation du courtage immobilier, a pour mission de protéger le public et de surveiller la pratique professionnelle.

Avant 2022, la double représentation a mené à plusieurs problèmes :

  • plaintes pour conflits d’intérêts ;

  • manquements aux devoirs d’information et de conseil ;

  • transactions entachées d’opacité ou de malentendus.

L’interdiction adoptée en 2022 permet désormais une :

  • plus grande rigueur professionnelle ;

  • meilleure lisibilité des rôles dans chaque transaction.

Clarifier la relation et renforcer la confiance

Quand les rôles sont flous, la confiance s’effrite. Un(e) courtier(ère) qui tente de « servir les deux camps » ne peut pas établir une relation claire et loyale.

Désormais, la loi impose une relation contractuelle distincte :

  • Le ou la vendeur(euse) est représenté(e) par un(e) courtier(ère) inscripteur(trice).

  • L’acheteur(euse) est représenté(e) par un(e) courtier(ère) acheteur(euse), lié(e) par un Contrat de courtage exclusif – Achat (CCA).

Chacun sait clairement :

  • à qui il s’adresse, qui le conseille, et qui le défend.

Une réforme qui transforme le rôle du courtier(ère)

La réforme du 10 juin 2022 ne se limite pas à un changement technique. Elle repositionne le ou la courtier(ère) comme un(e) professionnel(le) engagé(e) auprès d’un seul client à la fois.

Pour représenter un(e) acheteur(euse), un(e) courtier(ère) doit dorénavant avoir signé un CCA écrit

Sans ce contrat :

  • aucun conseil ne peut être donné ;

  • aucune stratégie de négociation ne peut être déployée.

Cette exigence clarifie la pratique et donne à chaque mandat un statut légal bien défini.

L’approche exclusive de DeLacheteur.com

Contrairement aux plateformes classiques centrées sur les propriétés à vendre, delacheteur.com ne publie aucune inscription de propriété.

La plateforme est entièrement dédiée aux acheteur(euse)s représenté(e)s par leur propre courtier(ère) dans le cadre d’un Contrat de courtage exclusif – Achat (CCA).

Chaque fiche visible correspond à un projet d’achat réel. La plateforme permet de :

  • mettre en valeur ce projet d’achat ;

  • rejoindre des vendeur(euse)s sans mise en marché ;

  • éviter tout conflit d’intérêts ou double représentation.

En résumé :

  • C’est l’acheteur(euse) qui choisit son courtier(ère).

  • C’est le courtier(ère) qui l’accompagne de A à Z dans la transaction.

  • Et c’est la plateforme qui rend visible le projet, de manière stratégique et ciblée.

Cette approche respecte intégralement la Loi sur le courtage immobilier et renforce la visibilité des acheteur(euse)s représenté(e)s, dans un marché souvent dominé par l’offre.

Conclusion :

La double représentation est désormais interdite. Cette règle constitue une avancée fondamentale pour la protection du public :

  • les rôles sont clarifiés ;

  • la loyauté du ou de la courtier(ère) est renforcée ;

  • la confidentialité est protégée ;

  • et les responsabilités sont encadrées.

Lorsque vous signez un Contrat de courtage achat (CCA), vous obtenez une représentation loyale, stratégique et conforme à la loi.

Vous achetez ? Soyez représenté(e) comme il se doit.
Et surtout : ne visitez jamais sans votre propre courtier(ère).

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Vous croyez éviter le conflit d’intérêts en le divulguant ? En réalité, vous l’entérinez. Être courtier(ère) inscripteur acheteur (CCA) ou vendeur (CCV), c’est choisir un camp. Continuer à jouer sur deux tableaux, c’est trahir un client et miner la confiance du public.

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