Si vous êtes courtier(ère) immobilier(ère), vous savez exactement pourquoi il est impensable de travailler pour un vendeur(euse) sans Contrat de courtage. Aucun professionnel sérieux n’agirait sans cadre clair, sans mandat, sans devoirs écrits. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’un(e) acheteur(euse), une grande partie de l’industrie agit encore comme si cette protection n’était ni nécessaire ni prioritaire.
Or, c’est justement ce que l’OACIQ cherche à corriger depuis trois ans : rétablir un équilibre et sortir l’acheteur(euse) du rôle de partie faible, influençable et non représentée. La loi interdit désormais clairement la double représentation. On doit divulguer dès le premier contact qu’on ne peut pas représenter les deux côtés et qu’un acheteur doit choisir son propre courtier(ère). Mais entre la règle et la réalité, il y a le terrain — et sur le terrain, on voit une tout autre histoire.
Soyons francs : Beaucoup de courtiers que je croise continuent, par toutes sortes de angles subtils, d’essayer de retenir l’acheteur(euse) “à l’interne” une fois qu’il apparaît. Pas par ignorance — par intérêt. Parce que garder les deux côtés rapporte plus. Alors on contourne, on adoucit, on retarde la divulgation, on suggère, on “accompagne quand même un peu”, on prolonge le flou jusqu’à ce que l’acheteur(euse) soit émotionnellement lié et trop avancé pour reculer. Sur papier on est conforme, dans les faits on reproduit exactement le conflit que la loi tente d’éliminer.
Et c’est là le cœur du problème : l’OACIQ n’est pas dans votre voiture quand vous allez porter une clé pour une visite; il n’est pas dans vos messages vocaux; il n’est pas assis à votre table quand vous expliquez “comme si de rien n’était” que vous pouvez aussi bien les aider. L’OACIQ peut écrire, former, sanctionner — mais il n’a aucun contrôle sur ce que chaque courtier(ère) choisit de faire dans le moment décisif, quand l’argent et l’occasion sont au bout du bras.
On justifie ces gestes en se racontant que “c’est pour aider le client”, “je le protège mieux que personne”, “sinon il va tomber sur un courtier ordinaire”. Mais ça ne change rien : un conflit d’intérêts reste un conflit d’intérêts, même quand il est enveloppé dans de bonnes intentions. La loi a changé parce que cette pratique détruisait la confiance du public. Mais tant que le terrain résiste, la loi reste théorique.
Pendant ce temps, les courtier(ère)s qui respectent réellement les règles — ceux et celles qui font une vraie mise en marché, puis qui réfèrent tous les acheteurs orphelins systématiquement — se retrouvent pénalisé(e)s face à ceux qui continuent en coulisse comme avant. Résultat : les acheteurs paient le prix, la rareté artificielle s’installe, les prix gonflent, et dans cinq ans, plus aucune maison normale ne sera accessible sous 500 000 $. Et quand le public finira par comprendre comment on a fabriqué cette distorsion, il accusera la profession au complet — pas seulement ceux qui ont abusé.
Il faut arrêter de se raconter que l’on protège le client en l’empêchant d’avoir son propre courtier(ère). La seule protection réelle, c’est qu’une fois la mise en marché lancée, le courtier(ère) inscripteur(trice) se limite à son mandat : exposer, négocier pour son vendeur(euse) et référer chaque acheteur(euse) sans exception. Pas selon son humeur. Pas selon le profil du client. Pas selon sa commission potentielle. Sans exception.
Ce n’est pas une question de style, ni de personnalité, ni d’opinion — c’est une question de rigueur et de crédibilité collective. Soit on décide enfin de respecter le changement, soit on continue de nuire au public en prétendant le servir. Mais il faudra cesser de jouer double jeu, parce que la société va tôt ou tard nous faire payer la facture.
Il est encore temps — mais pas pour longtemps.
————————————————————————————————————————————————————-Notre principe fondamental repose sur une conviction inébranlable : Prioriser les intérêts de l’acheteur pour soutenir une expérience d’achat exceptionnelle et transparente avec le contrat de courtage achat C.C.A., un document élaboré par l’OACIQ.
Pierre Boutin
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