C’est une question qui dérange, mais qu’il faut poser avec lucidité :
Peut-on vraiment faire confiance à un(e) courtier(ère) immobilier(ère) qui n’a pas aucune propriété à vendre… pour défendre un(e) acheteur(euse) ?
Ma réponse est oui — et c’est précisément le fondement de ma pratique : représenter exclusivement l’acheteur(euse), sans conflit d’intérêts.
Représenter un acheteur tout en vendant : une contradiction ?
Dans une transaction immobilière, peut-on réellement défendre les intérêts d’un(e) acheteur(euse) lorsqu’on détient soi-même des propriétés à vendre ? Peut-on agir comme conseiller impartial… tout en représentant un vendeur ?
Depuis 2012, ma réponse est sans équivoque : non.
C’est pourquoi j’ai fait un choix clair et cohérent : je ne détiens aucun mandat de vente, et je n’inscris aucune propriété sur le marché.
Mon engagement est total, mais unidirectionnel. Je me consacre exclusivement à la représentation des acheteur(euse)s.
Mon rôle n’est pas de vendre, mais d’analyser, protéger, conseiller et négocier pour leur compte, en toute indépendance.
Ce positionnement n’est pas anodin : il repose sur des principes d’éthique, de clarté et d’absence de conflit d’intérêts — les conditions essentielles pour établir une véritable relation de confiance.
Le tournant professionnel : le CCA comme fondement
Je suis courtier immobilier depuis 2003. Mais c’est en 2012 que j’ai pris un virage décisif, lorsque l’OACIQ a instauré le Contrat de courtage exclusif – Achat (CCA).
Ce contrat a permis d’établir un cadre clair pour représenter l’acheteur de manière complète, professionnelle et conforme à la Loi sur le courtage immobilier.
Ce n’est pas un simple formulaire.
C’est un véritable pacte de loyauté et de transparence entre l’acheteur et le courtier. Il précise les rôles, encadre la rémunération, et surtout, assure que les intérêts de l’acheteur sont défendus sans aucun conflit d’intérêts.
C’est ce contrat qui structure ma pratique depuis plus d’une décennie.
Un courtier immobilier sans mandat de vente : un seul client, un seul mandat
Même si certaines pratiques mixtes sont autorisées sous conditions, il faut rappeler qu’un courtier ne peut jamais représenter à la fois l’acheteur et le vendeur dans une même transaction.
Mais même en dehors de cette situation, le fait de détenir des inscriptions à vendre et de gérer des acheteurs en parallèle peut semer la confusion.
C’est pourquoi j’ai choisi une voie limpide, sans compromis :
- Je ne représente jamais les deux parties dans une même transaction
- Je ne prends aucun mandat de vente
- Je suis rémunéré exclusivement par l’acheteur, selon les modalités prévues dans le CCA
Cette approche me permet d’être clairement positionné, sans ambiguïté.
Le CCA me permet d’ouvrir plus de portes… vraiment
Ce que peu d’acheteurs savent, c’est que le CCA m’offre un accès beaucoup plus large aux propriétés. Grâce à ce contrat légalement encadré, je peux solliciter des propriétaires qui ne sont pas sur le marché, mais dont la propriété correspond aux besoins précis de mon client.
Sans CCA, ce type de sollicitation serait interdit. Il pourrait être interprété comme une tentative d’obtenir un contrat de vente.
Mais avec un CCA signé, je peux contacter un vendeur non pas pour l’inscrire, mais pour lui proposer une offre d’achat ciblée, sérieuse et encadrée.
Explorer au-delà des plateformes classiques
Le CCA me permet d’aller bien au-delà de Centris.
Je peux explorer :
- DuProprio
- LesPAC
- Marketplace
- Des réseaux privés
- Des propriétés affichées sans bannière
Je peux aussi contacter des vendeurs qui n’avaient jamais envisagé de vendre, mais qui sont peut-être ouverts à une offre concrète. Et je le fais uniquement pour l’acheteur que je représente.
Une posture d’accompagnement, jamais de vente
Mon mandat ne consiste pas à proposer une liste de maisons. Il consiste à représenter un projet d’achat, à comprendre les besoins réels, à analyser les propriétés de façon objective, à négocier avec rigueur et à anticiper les enjeux juridiques, techniques ou financiers.
Je ne pousse à aucune décision. Je défends l’intérêt de mon client, point final.
Ce n’est pas un rôle de vendeur. C’est un rôle de représentant loyal et rigoureux.
Et ça change tout dans la dynamique entre le client et son courtier.
Une approche différente, assumée et respectueuse
Je respecte les collègues qui, dans le respect du cadre légal, offrent des services aux deux clientèles. Mais j’ai fait un choix distinct : ne représenter qu’un seul côté, celui de l’acheteur.
Ce n’est pas un jugement. C’est un engagement.
Je ne suis pas un courtier neutre : je suis 100 % du côté de l’acheteur.
Un modèle plus exigeant… mais plus juste
Refuser les inscriptions, c’est refuser une source importante de revenus.
Peu de courtiers choisissent cette voie. Mais c’est ce qui me permet de rester aligné, sans pression commerciale, sans agenda caché.
Mon revenu vient uniquement de l’acheteur que je représente — et c’est ce qui garantit que je travaille pour lui, et seulement pour lui.
DeLacheteur.com : un espace dédié, sans confusion
C’est dans cet esprit que j’ai créé delacheteur.com.
Cette plateforme ne contient aucune maison à vendre.
Elle met plutôt en valeur des projets d’achat réels, portés par de véritables acheteurs et acheteuses, représenté(e)s sous CCA.
Chaque fiche correspond à un mandat d’achat exclusif, en cours, encadré par la loi.
Il n’y a aucun mandat de vente, aucune ambiguïté.
Et si l’acheteur devenait enfin un client à part entière ?
Je ne prétends pas réinventer le métier.
Mais je crois profondément que les acheteurs méritent un traitement juste, transparent et professionnel — dès les premières réflexions jusqu’à la signature chez le notaire.
Le modèle que je défends est simple, mais solide :
Un courtier qui n’a rien à vendre… mais tout à offrir pour vous aider à bien acheter.


